Passer la soirée à lire la correspondance entre René Char et Nicolas de Staël, ces deux êtres à l’existence fabuleuse.
Recopier quelques mots, par ci, par là : une formule de politesse de René Char : « Au revoir avec les mains du cœur » ou ce qu’il dit d’un tableau de Nicolas : « Ton tableau a l’odeur d’un bouquet d’étoiles de chaleur » ; à Bormes les Mimosas, Nicolas de Staël dit de la lumière qu’elle est « vorace » et dans une lettre de novembre 1953, « on touche souvent sa limite ».
Après avoir fini le livre, revenir aux premières pages de présentation qu’Anne de Staël clos par un extrait de « Commune présence », de René Char :
Tu es pressé d’écrire
Comme si tu étais en retard sur la vie
…
Hâte toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance
Effectivement tu es en retard sur la vie
La vie inexprimable
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t’unir
rené char - Page 5
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Passer la soirée avec René Char et Nicolas de Staël.
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31 décembre 2012. Le présent éternel du monde.
Dans le silence opaque de la nuit profonde, reprendre des forces auprès de René Char, puis d’Hannah Arendt : « Notre héritage n’est précédé d’aucun testament ».
Choisir, pour 2013, de continuer son chemin dans le présent éternel du monde et souhaiter qu’il en soit ainsi pour chacun afin que nul ne soit écartelé entre le passé et l’avenir, mais bien vivant à chaque instant, dans la certitude de l’inespéré.
Bonne année à tous !